De la « gestion » sécuritaire et des violences policières dans les quartiers populaires, en passant par les lois immigration et séparatisme, ou encore instrumentalisation de la laïcité à des visées islamophobes un racisme d’ordre systémique est à l’œuvre en France.
A l’école : augmentation des frais d’inscription à l’université pour les étudiant·e·s étranger·ère·s, ethnocentrisme des nouveaux programmes du lycée en humanités, répression policière des lycéen·ne·s dans les quartiers populaires, réforme de la voie professionnelle, pressions hiérarchiques dans le choix des associations et des personnes intervenant dans les établissements… Le traitement différentiel des populations non-blanches par l’institution scolaire apparaît comme de plus en plus décomplexé : il semble ainsi d’autant plus urgent d’y résister. Ce stage vise à donner des outils pour lutter contre le racisme que rencontrent au sein de l’institution scolaire différentes catégories de personnes membres de la communauté éducative : enseignant·e·s, parents et responsables, élèves.
Extrait de la motion d’actualité du Conseil Fédéral de SUD Education de septembre 2024 :
Les résultats des élections législatives et la menace toujours présente de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite obligent à réinventer notre syndicalisme. De plus, une enquête récente montre que 20% des enseignant·es votent pour l’extrême-droite. Nous pouvons agir pour combattre l’extrême droite sur deux terrains :
- en menant la lutte contre le racisme systémique et les LGBTIphobies qui, on l’a observé, structurent encore largement le vote Rassemblement national. Ce vote est facilité par la pérennité d’un racisme d’État et par un déni quasi systématique du racisme ordinaire.
- celui d’étendre notre implantation syndicale partout : notre stratégie syndicale doit s’adresser à tous les personnels pour les rapprocher du syndicalisme de transformation sociale et de les éloigner de l’extrême droite.
Avec l’intervention d’Olivier Le Cour Grandmaison, Nada Negraoui, la section syndicale SUD de l’Association Accueil et Réinsertion Sociale, Réseau Education Sans Frontières 54, le syndicat des femmes musulmanes, Kaoutar Harchi.